Publié le :
July 15, 2025

PORTRAIT D'ALTERNANT : PORTRAIT DE JORDAN THEOPHILE

Ancien apprenti au CFA du groupe RATP, aujourd’hui agent de maîtrise à la RATP, Jordan Théophile raconte son parcours.

Un virage assumé vers le transport public

À 28 ans, Jordan Théophile a su transformer une succession de petits boulots en une trajectoire professionnelle solide, portée par une envie de stabilité et de reconnaissance. Avec un bac scientifique en poche, il se destinait initialement à une carrière vétérinaire, mais la vie en a décidé autrement. « J’ai arrêté mes études, puis j’ai enchaîné différents emplois : taxi, McDo, La Poste… Des postes accessibles avec un bac, mais sans véritable perspective », confie-t-il.

C’est par le biais de ses proches qu’il découvre le CFA du groupe RATP et la formation Technicien supérieur de transport de voyageurs il y a quelques années. Une opportunité qu’il saisit avec lucidité : « J’y ai vu un diplôme reconnu, une entrée dans une grande entreprise, et un vrai tremplin. ».

 

Une formation exigeante mais structurante

Jordan insiste sur la qualité de l’accompagnement tout au long de l’année de formation. L’alternance entre le CFA du groupe RATP, l’AFTRAL et les temps en entreprise au CRIV (Centre de Régulation et d’Information Voyageurs) lui a permis d’alterner théorie et pratique de manière fluide. Il souligne le suivi régulier du CFA, l’accessibilité des formateurs –souvent d’anciens professionnels du secteur – et l’importance de l’encadrement humain.

S’il pointe un bémol : « J’aurais aimé plus d’évaluations intermédiaires pour éviter que certains décrochent encours d’année », il considère cette formation comme une étape décisive dans son évolution.

 

Des compétences techniques... et humaines

Au-delà des compétences techniques liées à la régulation du réseau de bus (gestion des fréquences, adaptation en temps réel, planification des itinéraires), Jordan a surtout développé une aisance relationnelle qu’il n’avait pas anticipée : « Ce que j’ai vraiment apprécié, c’est le côté humain du métier : communiquer avec les conducteurs, échanger avec les équipes, c’est ce que j’ai gardé en moi. »

Il souligne que cette capacité à dialoguer est centrale dans son métier de régulateur. « Il faut gérer à la fois la communication avec les agents RATP et l’aspect technique, pour que l’exploitation des lignes de bus reste correcte et que les voyageurs bénéficient d’un service efficace en Île-de-France. »

 

Des journées qui ne se ressemblent jamais

Le quotidien de régulateur à laRATP est tout sauf routinier. Jordan gère jusqu’à 200 conducteurs et 5 lignes de bus par jour, en open-space. Chaque prise de poste commence par une passation de service, suivie d’un travail constant d’analyse, d’adaptation et de communication, tant avec les agents qu’avec les voyageurs, via les outils numériques internes.

Il apprécie cette variété permanente, loin des jobs qu’il a pu occuper auparavant. « Je ne voulais pas retomber dans mes travers, à faire la même chose chaque jour. En régulation, chaque journée est différente, on découvre sans cesse de nouvelles situations. »

 

Une progression rapide et assumée

Depuis sa formation, Jordan n’a cessé d’évoluer. Régulateur, puis formateur, puis superviseur... Il est désormais sur le département RER, où il prépare une double compétenceRATP/SNCF pour travailler sur la ligne B.

Il se sent armé : « Cette formation m’a habitué à un rythme intense, à beaucoup de rigueur. Aujourd’hui, plus aucun examen ne me fait peur. »

 

Un message pour les futurs alternants

Jordan est clair : « Il n’y a que du positif à réussir cette formation. Un diplôme Bac+2 reconnu, une rémunération dès le début, une porte d’entrée dans une grande entreprise. » Il insiste sur l’ouverture d’esprit, l’entraide entre apprenants, la qualité du réseau professionnel et la progression de carrière possible.